Qu’est-ce qu’une personne aromantique ?
Une personne aromantique ne ressent pas d’attirance romantique. Pour certaines personnes, « tomber amoureux » est un phénomène courant. Pour d’autres, c’est très rare. Pour les personnes aromantiques, cela n’arrive pas du tout.
Est-ce que les personnes aromantiques ont un problème ?
Non. Être aromantique est une orientation (romantique) comme une autre. L’aromantisme n’est pas une absence d’émotions. Cela ne veut pas dire que l’on est froid ou que l’on manque d’empathie.
Est-ce qu’il n’y a que les asexuel-le-s qui peuvent être aromantiques ?
Non. N’importe qui peut être aromantique.
Est-ce que toutes les personnes asexuelles sont aussi aromantiques.
Non ! Plus à ce sujet ici.
A quoi sert le mot « queerplatonique » ?
Il sert à définir des relations qui ne sont pas romantiques mais qui ne sont pas non plus des amitiés. Le sens du mot est encore discuté. Il s’agit peut-être d’une relation qui serait « entre » la romance et l’amitié. Il pourrait aussi s’agir d’une nouvelle voie, qui ne serait ni l’un ni l’autre. Une tentative de définition qui encourage à découdre les scripts romantiques ici. Dans tous les cas, une telle relation implique une fort engagement émotionnel, engagement qui va au-delà de ce qu’on attend habituellement d’une amitié. Il convient à ce propos d’ajouter que les relations queerplatoniques ne sont en aucun cas réservées aux personnes asexuelles ou aromantiques.
Qu’est-ce qu’un zucchini (une courgette) ?
C’est un mot idiot que certain-e-s aromantiques utilisent pour décrire leurs partenaires queerplatoniques. Puisqu’aucun autre mot n’existe, autant en choisir un drôle. Plus sur le sujet ici.
Est-ce qu’une personne aromantique peut être dans une relation romantique ou faire des choses qui sont habituellement considérées comme romantiques ?
Bien sûr. L’aromantisme, comme les autres orientations, se définit par les attirances, pas par les comportements. On peut être aromantique, même si on apprécie les choses ou les moments romantiques, à partir du moment où on ne ressent pas d’attirance romantique.
Mais comment est-ce que c’est possible ?
La vie et les gen-te-s sont des réalités complexes. Il y a de centaines de raisons pour qu’une personne aromantique se retrouve dans une situation étiquetée romantique ou qu’elle apprécie les choses romantiques. Elle est peut-être confuse. Elle fait peut-être des compromis dans le cadre d’une relation. Ou peut-être qu’elle aime ça !
C’est quoi un squish ?
Un squish, c’est l’équivalent non-romantique d’un coup de foudre. En un mot : avoir très envie d’être l’ami ou le partenaire queerplatonique de quelqu’un-e-s.
Est-ce que les personnes romantiques peuvent avoir des squish ou des partenaires queerplatoniques.
Bien entendu.
Comment une personne aromantique peut-elle être sexuelle (i.e pas asexuelle) ?
Parce qu’elle ressent de l’attirance sexuelle mais pas d’attirance romantique. C’est l’exact inverse des asexuel-le-s romantiques.
Traduit et adapté de la page « FAQ » du blog de Aromantic Aardvark.
Superbe FAQ, claire et précise !!
Merci ! 😉
Et merci à Aromantic Aardvark surtout !
Suis-je ou ne suis-je pas queerplatonic? Je me pose la question après avoir lu les liens. Je reste dans le doute et la confusion mais je ne m’en émeus pas, cela n’est pas nouveau.
Thierry,
Je crois que « queerplatonique » s’applique aux relations et pas aux personnes. Tu peux décider que la relation dans laquelle tu t’engages est « queerplatonique » si tu estimes qu’elle n’est ni romantique, ni amicale, mais autre chose.
Ou alors c’est la friendzone
Hum… mais qu’est ce qu’une attirance romantique ? Je pense qu’il faudrait définir cela avant toute chose…
Bonjour,
Une définition ici : https://asexualite.wordpress.com/orientations-aromantiques/
Quant à moi, j’aurais du mal à te donner une définition de l’attirance romantique, puisque je n’en ressens pas. 🙂
Si la contradiction te paraît trop grande, n’hésite pas à lire le texte de Sciatrix sur l’attirance sexuelle, qui serait comme un « éléphant invisible ».
Original : http://writingfromfactorx.wordpress.com/2011/04/02/if-you-can-see-the-invisible-elephant-please-describe-it/
Traduction : http://asexualite-underground.blogspot.fr/2012/02/si-vous-voyez-lelephant-invisible.html
FAQ très intéressante, mais pourquoi vouloir à tout prix « classer » les gens et les relations ? On peut très bien ne jamais tomber amoureux parce qu’on ne rencontre pas la bonne personne, avoir des relations d’amitié-amoureuse, et finalement tomber amoureux un jour (ou pas, peu importe !)… Pour moi il ne s’agit pas d’une question de personne mais d’occasion et de rencontre.
Bonjour et merci ! Je crois que tu as trouvé le juste en disant « pour moi ». Certaines personnes ont besoin d’utiliser ce genre de mots pour mieux s’accepter ou mieux se comprendre, et d’autres n’en n’ont pas besoin.
Il n’y a pas de « rencontrer la bonne personne ».
Les aromantiques tels que moi ne tombe pas amoureux, même si la personne avec qui on interagit à les même goût, est très gentille, charmante? belle etc.
Génial pour cet article qui est extrêmement clair et précis ! Je suis vraiment ravie d’avoir lu tout cela, et cela m’a éclairé sur les diverses questions que je me posais ! Merci beaucoup encore une fois !!! Bonne continuation !
Bonjour,
Je me sens de plus en plus à part dans ma façon d’aborder l’amour. Contrairement à l’adage « le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas », je me rends compte que je suis capable de devenir amoureux (oui, devenir, jamais tomber) de toute personne du sexe féminin qui soit grosso modo de mon âge et pas trop vilaine, à proportion du degré d’amitié et d’intimité que je développe avec elle. Ainsi, je suis capable d’être amoureux d’elle parce qu’elle va posséder telle ou telle qualité que j’apprécie ou parce qu’elle va être objectivement compatible avec moi.
Ça me pose problème car je vois bien que les autres personnes, dans leur majorité, ne fonctionnent pas de la sorte. Elles tombent amoureuses sans raison, de personnes qui parfois ne leur correspondent pas vraiment. Mais comme j’ai tendance à trouver assez normale ma façon pourtant anormale d’aimer, j’ai tendance à avoir du mal à comprendre qu’une femme puisse à la fois être mon amie et ne pas me trouver physiquement repoussant tout en n’étant pas amoureuse de moi, et à associer tout amour sans retour que j’ai pour quelqu’un à une forme de rejet de ma personne. Je me dis alors qu’elle ment en disant être mon amie, que si ça se trouve, je ne suis qu’une vague connaissance qu’elle prend en pitié, et que du coup je n’ai pas une personnalité intéressante. Ou alors je me dis qu’elle ment en disant que je ne suis pas physiquement repoussant, que si ça se trouve, je suis un laideron. Bien sûr, je me dis ça tout en sachant pertinemment que c’est irrationnel, que ce n’est pas ça la vérité, mais c’est difficile de se raisonner….
Bref, je me demandais si je tombais dans la définition du demiromantique ? Y a-t-il d’autres personnes que moi qui abordent ainsi les relations amoureuses ?
En tout cas, c’est vraiment intéressant. Sur un sujet très proche, j’avais beaucoup aimé ça : http://asexualagenda.wordpress.com/2012/12/06/engineering-a-relationship/ (en anglais) !
Bonjour,
Merc pour cet article, il m’aide à comprendre ceertaine chose, mais je me pose néanmoins encore une question. Est-ce qu’on peut être aromantique, mais désirer pour autant tomber amoureux ?
Je n’ai jamais ressenti un tant soit peu d’attirance romantique pour quicquonque, pourtant j’aime beaucoup les histoire d’amour. Et j’aimerais un jour ressentir quelque chose de romantique un jour, mais j’ai l’impression que j’en suis incapable.
Je pense que c’est parfaitement possible. Malheureusement, il me semble aussi que c’est un désir qui risque de nous faire souffrir si en fait nous ne tombons jamais amoureux/ses.
en effet c’est totalement possible et c’est défini comme cupioromantique http://cupiosexual-cupioromantic.tumblr.com/post/89558528670/cupiosexual-is-a-subset-of-asexual-it-is-used-to (en anglais) aromantique (comme asexuel) rassemble tout un tas d’autres termes plus précis pour définir le type d’attraction
Bonjour,
« Je ne fais pas de différence entre les hommes et les femmes . En fait peut-être que ce n’est pas que j’aime les deux mais plutôt que je n’aime aucun des deux ! Après tout je ne suis jamais tombée amoureuse… »
C’est sur cette pensée étrange que j’ai fait une petite recherche et que je suis arrivée sur ce site.
D’abord je me suis dis que je n’étais pas asexuelle. Je peux être excitée en regardant du porno, je suis curieuse à propos du sexe, je fantasme souvent sur des hommes ou des femmes, j’aime exciter un garçon, j’aime embrasser une fille. Puis, beaucoup de sites internet m’ont dit que ces comportements n’excluent pas l’asexualité car l’asexualité n’a rien à voir avec des comportements, cela concerne notre ressenti profond. Et quand on parle de ressenti, je me sens toute perdue, moi pauvre ado de 16 ans en pleine crise existentielle.
Mais donc, pourquoi ai-je pensé que je pourrais être asexuel ? C’est parce que je n’ai jamais eu envie de passer à l’acte même avec un beau garçon que j’apprécies cela me rebuterais ! Dans mes fantasme : oui pourquoi pas ! Dans la vraie réalité vraie : NON ! Et je n’ai pas parlé de mes rêves. Les amis de mon âge avec qui j’en ai parlé de ça m’ont tous dit : « Oui, je fais des rêves pervers. » Et moi rien, jamais, nada, zéro… Alors je me pose la question : « Vous sexuels et asexuels, est-que vous faîtes des rêves cochons ? »
Peut-être qu’en faîtes je suis juste débile et que j’ai juste envie de me sentir différente. Quand j’en ai un peu parlé avec ma mère elle m’a dit que j’étais encore jeune, qu’à mon âge c’était normal de ne pas être sûre et que je devais juste attendre de rencontrer « La Bonne Personne ». Mais ça fait déjà 5 ans que j’attends, pour vous les vieux 5 ans c’est rien, mais pour moi c’est un tiers de ma vie !
Aromantique. Je suis tombée sur ce mot et tout de suite j’ai su ce que ça voulait dire :
Asexuel, quelqu’un qui ne ressent pas d’attirance sexuelle.
Aromantique, quelqu’un qui ne ressent pas d’attirance romantique.
Encore faudrait-il comprendre ce que c’est l’attirance romantique, ce que c’est être amoureux. Et là je n’ai trouvé nulle part une définition satisfaisante. Mais je sais comment la construire petit à petit à partir de témoignages. Il faut aller dans la rue et demander au gens : « Il ressemble à quoi votre éléphant invisible ? » (Je fais référence à ce texte prodigieusement intéressant : http://asexualite-underground.blogspot.fr/2012/02/si-vous-voyez-lelephant-invisible.html Je vous recommande aussi de lire les commentaires !) Autrement dit : « Vous ressentez quoi quand vous êtes amoureux ? »
C’est à partir de ce moment, où je me suis rendue compte que je ne savais absolument pas ce que voulais dire « être amoureux », que j’ai pensé que j’étais aromantique. Alors maintenant je suppose que je n’ai plus qu’à attendre de voir si je trouve » La Bonne Personne ».
Pour conclure, avant je croyais que l’Amour c’était comme le Père Noël. Que c’était une légende que l’on faisait miroiter aux enfants. Maintenant je sais que pour les autres ce Père Noël existe. Peut-être qu’il finira par venir poser des cadeaux sur mon sapin !
Bon j’ai bien raconter ma vie, maintenant je vais essayer de trouver une définition pour attirance romantique !
Au revoir !
Bonjour Nina,
J’ai aujourd’hui 26 ans et j’étais exactement comme toi durant toute mon adolescence. Peut être même plus perdue vu que je ne comprenais même pas l’intérêt des histoires de cœur ni d’aller voir des vidéos pornographiques et n’en ait jamais ressenti le besoin, ce qui ne m’empêchait pas d’apprécier lire ou regarder des œuvres de fiction sur la romance!
Et puis à 15 ans j’ai rencontré un camarade de classe. C’est le seul et unique garçon pour qui j’ai ressenti de l’attirance durant mon adolescence (quasi immédiate qui plus est), mais aller plus loin ne m’intéressait pas spécialement et je ne fantasmais pas pour autant sur lui dans mon imagination (ni sur personne d’autre d’ailleurs) . Bref il m’attirait, c’était cool, mais en fait je m’en foutais…
Et puis la vie a fait qu’il est finalement devenu mon copain 3 ans plus tard (une amie qui a habilement arrangé le coup sans qu’on n’y capte rien… Lol) . Au début j’étais timide, inexpérimentée, maladroite et il m’a fallu du temps pour apprivoiser ma sexualité, à laquelle je ne comprenais juste rien.
Aujourd’hui ça fait 8 ans que je suis avec lui, et ce que j’en ai déduit, c’est que l’amour c’est comme tout : ça s’apprend. Et il faut du temps, plus ou moins long selon les personnes (il m’a fallu 3 ans pour agir naturellement dans mon couple et encore aujourd’hui je découvre comment apprivoiser ma sexualité à certains égards).
Bref tout ça pour te dire que ta mère n’a pas foncièrement tort : 16 ans c’ est très jeune, il peut se passer encore beaucoup de choses pour toi, et ta sexualité (ou asexualité, ou autre) a encore le temps de se forger avec les expériences et les rencontres, il suffit juste d’être patiente, même si l’entourage et les normes sociales nous pressent inutilement, même inconsciemment.
Bon personnellement je fais partie des gens qui n’aiment pas trop se mettre dans une case car comme ça a été dit plus haut « pour moi » c’est surtout une question de rencontre avant le reste (mais je comprends parfaitement les gens qui se sentent plus rassurés en le faisant) .
Mais tout ce que je peux te dire c’est qu’à titre personnel, à 26 ans, j’ai un copain que j’aime plus que tout et avec qui je suis heureuse, cependant même si je le considère comme l’amour de ma vie et ait dans mon imaginaire une vision de l’amour proche des contes de fée, je sais aussi rester très terre à terre concernant mon couple. Je ne souhaite pas me marier (pour moi c’est avant tout une sécurité juridique plus que romantique donc peu d’intérêt) ni avoir d’enfants (je n’ai jamais eu d’affinité avec eux de toute façon).
Le sexe reste pour moi secondaire au niveau purement sexuel mais important au niveau romantique. Je n’ai toujours pas de fantasme mais j’ai des envies et je sais enfin les reconnaître.
Je continue d’être en admiration devant les jolies filles (sans avoir jamais ressentie une quelconque attirance pour elles) alors que les beaux mecs ne me font ni chaud ni froid (car là encore mon intérêt pour eux n’ est que romantique et non physique, là où les jolies filles représentent l’idéal que j’aimerais être avant tout, d’où mon admiration perpétuelle pour elles) .
Enfin tout ça pour te dire que, sans forcément vouloir à tout prix définir sa sexualité (surtout à ton jeune âge, tu comprendras vite quand tu seras dans la vingtaine qu’en fait on ne devient pas adulte en ayant simplement 18 ans, loin de là), on peut très bien être « dans la norme » mais à des degrés divers et variés et à des périodes différentes (avec plus ou moins de « retard ») pour tout le monde.
Il m’est difficile de développer plus que ça car je n’ai eu qu’une seule expérience dans ma vie mais à titre personnel, j’aime à croire que nos relations peuvent énormément varier selon la personne avec qui l’on est.
Pour ma part je me sens à ma place en tant qu’hétérosexuelle qui croit en l’amour le vrai et portant un intérêt limité au sexe mais qui sait, peut être qu’un jour une de ces fameuses jolies filles arrivera à me charmer ou bien que je vivrai un amour torride avec un autre garçon. Ou bien que je me marierai et aurait 5 enfants.
On ne sait jamais ce que la vie nous réserve, l’important c’est de prendre le temps qu’il nous faut et de se sentir bien là où l’on est 🙂
Bon courage avec tout ça en tout cas, ce n’est jamais facile, surtout à l’adolescence, mais on finit par retomber sur ses pieds avec les expériences de la vie ^^
PS : je sais que ton commentaire date mais j’ai surtout écrit le mien pour toutes les personnes qui étaient dans le même cas que toi (et moi à une époque) et qui chercheraient des témoignages ou des éléments de réponses 😉
Merci pour cet exposé clair et limpide ! Peut-on avoir les sources de tous ces dires svp ?? Merci beaucoup